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Chien, chienne

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Chien, chienne Empty Chien, chienne

Message  Admin Ven 19 Aoû - 8:35

Chien

Les comportements juvéniles sont bien différents de ceux du loup adulte : les louveteaux sont sociables, enjoués, affectueux et jappent pour tout ou rien. Des comportements qui se rapprochent beaucoup plus de ceux du chien.
En génétique, la sélection de comportements juvéniles chez les adultes se nomme néoténie.
Le chien serait donc un loup néoténique, car il conserve des traits infantiles ou juvéniles jusqu'à l'âge adulte.
En comparant le crâne d'un loup à celui d'un chien, le Pr Coppinger a confirmé que le chien possède la morphologie d'un loup juvénile.
Le crâne de gauche provient d'un loup et celui de droite d'un chien. Ils ont approximativement la même longueur. Le chien a un lobe frontal plus robuste, mais de façon générale, les deux crânes ont la même forme.
La différence, c'est que le loup adulte pesait environ 36 kilos tandis que le chien en pesait presque 70. Donc, nous voici avec un chien qui a une tête de la même taille que celle d'un loup, dont le poids est presque la moitié moindre!
À l'arrière du crâne, on observe que le loup a une grande boîte crânienne. Si on examine cette même région chez le chien, on découvre une boite crânienne plus petite. Le chien a un tout petit cerveau à l'intérieur.
Donc, non seulement le chien a un petit crâne en comparaison au loup, mais à l'intérieur de ce petit crâne, il a un cerveau encore plus petit!
Certains loups gris, il y a 12 000 ans, se seraient donc transformés en chiens. Par la suite, sur plusieurs continents, sont apparues les premières grandes races de chien. Ce n'est que depuis deux siècles seulement, en pratiquant un élevage sélectif, qu'on a réussi à produire plus de 300 races.
Comment expliquer toute cette diversité?
Mark Feinstein, collègue du professeur Coppinger, a voulu savoir si la néoténie pouvait expliquer comment autant de morphologies ont pu se manifester en si peu de temps. Il a comparé les crânes de plusieurs races.
Il s'est rendu compte que le développement de chaque partie de l'anatomie a son propre rythme de croissance.
Par exemple, si au moment de créer une race, on choisit les individus qui ont le museau le plus court, la longueur du museau diminuera de génération en génération. On se retrouvera avec un chien sans museau, mais avec un palais proéminent. C'est le cas du Saint-bernard.
Si, au contraire, on sélectionne des chiens dont tout le rythme de croissance est lent, c'est toute la taille de l'animal qui diminuera, comme chez le pékinois.
À chaque fois que l'on crée une race, on modifie les gènes responsables du développement de chaque partie de l'anatomie.
Tous les chiens des 300 races ont tous les mêmes gènes. Par contre, ces gènes ont des caractéristiques différentes. Chacun s'exprime à son rythme, à des moments différents. C'est un processus d'évolution que l'on appelle l'hétérochronie.
Dans le cas du chien, on parle de néoténie. Par ce mécanisme, on obtient la forme caractéristique d'une race en retardant le développement, en accélérant ou en ralentissant l'expression de certains gènes.
La diversité de forme que nous connaissons aujourd'hui est d'abord le résultat d'une volonté de faire du chien, le premier animal domestiqué, un animal de travail. Au-delà de l'obéissance et de la docilité, les humains se sont rendus compte qu'ils pouvaient sélectionner chez le chien toute une variété de comportements : garder les troupeaux (berger des Pyrénées, collie, bouvier des Flandres), protéger et défendre (berger allemand, doberman, rottweiler, mastiff), chasser le gibier (terrier, braque, épagneul, retriever, basset, beagle, lévrier), tirer des charges (chien esquimau, husky) et être une bête de compagnie (caniche, dalmatien, chow chow, chihuahua).
La garde des troupeaux de moutons est probablement l'une des premières tâches à avoir été sélectionnées chez certaines races de chien. Le border collie est un exemple de chien ayant hérité de ce comportement millénaire.
Face à un troupeau, un loup adulte se serait comporté en prédateur et aurait dévoré un des moutons. Pour sa part, le border collie a plutôt un comportement de loup juvénile. Il commence par pourchasser les moutons. Si le troupeau ne réagit pas, il fixe et ensuite il traque : des comportements de prédation typiques.


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