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Beauté

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Message  Admin Jeu 18 Aoû - 16:21

Beauté
Beauté 1
Platon, 1
Blabla le beau 1
Baudelaire 2
Nietzsche : 2
Amélie Nothomb, 2



Platon,
une conception du Beau qui oscille entre harmonie et conséquence du Bien.
HIPPIAS - Je comprends, mon cher ami : je vais lui dire ce que c'est que le beau, et il n'y aura rien à répliquer. Tu sauras donc, puisqu'il faut te dire la vérité, que le beau, c'est une belle jeune fille.
SOCRATE - Par le chien, Hippias, voilà une belle et brillante réponse ! Si je réponds ainsi, aurai-je répondu juste à la question, et n'aura-t-on rien à répliquer ?
HIPPIAS - Comment le ferait-on, Socrate, puisque tout le monde pense de même, et que ceux qui entendront ta réponse te rendront tous témoignage qu'elle est bonne ? [...]
SOCRATE - "Que tu es plaisant, Socrate! me dira-t-il. Une belle jument n'est-elle pas quelque chose de beau ? ... une belle lyre n'est-elle pas quelque chose de beau ? ... une belle marmite n'est-elle pas quelque chose de beau ?"
PLATON
Hippias Majeur, 287d-288b
Blabla le beau

Dire ce qu'est le beau en son essence ne consiste pas à énumérer des objets que l'on qualifie de beau. Le Beau n'est donc pas une chose sensible, c'est une Idée (qui existe dans le monde des Idées) à laquelle toute chose belle participe et dont elle tire sa qualité de beau.
L'esthétique platonicienne est conforme à son système de pensée. Elle place l'idée de beau dans un monde transcendant ( situé au-dessus du monde sensible) : le monde des Idées (qui est le modèle, le paradigme de tous les beaux objets que l'on peut observer dans l'univers de la sensibilité). En ce sens le Beau se trouve revêtu d'une importance considérable : il siège dans le monde intelligible au côté des Idées de Vrai et de Bien.
Le fait que Platon cite souvent côte à côte, comme exemple d'Idées intelligibles, le Beau, le Vrai et le Bien explique du reste que l' esthétique ait toujours eu un rapport avec les questions d'éthique.
1.2.2 Le Beau comme Idée du sujet
L'esthétique du sujet élaborée par Emanuel Kant propose une compréhension de l'idée de Beau radicalement différente de celle de Platon. Pour Kant en effet le beau est " l'objet d'une satisfaction désintéressée ". Cela signifie qu'il n'apparaît que lorsque nous ressentons un accord et un plaisir liés à l'objet que nous percevons sans que ce soit pour autant des mobiles sensibles ou des intérérêts conceptuels qui nous déterminent à le faire.
De plus le Beau est conçu par Kant comme étant le produit d'un libre jeu entre notre entendement et notre imagination ce qui signifie que c'est fondamentalement sur les facultés du sujet que repose l'idée de beau et non pas sur une Idée ou un concept transcendant (opposition à Platon). Comprendre le Beau comme un élément de notre faculté de juger, de la faculté du sujet en tant qu'il est un être pensant constitue sans doute l'un des plus grands efforts de clarification de la pensée en matière esthétique. Cette définition permet de penser le Beau comme élément subjectif mais non relatif puisque le Beau est ce qui plait "universellement et sans concept". Elle marque d'une certaine manière la modernité de la pensée kantienne même si cette dernière demeure dépendante des conceptions qui lient la morale et le beau.
En effet, si Kant distingue " la beauté libre " (en tant qu'elle n'est déterminée par aucun intérêt ni par aucun concept) et " la beauté adhérente " (en tant qu'elle est déterminée par un jugement d'opinion) il continue de privilégier les conceptions morales (cf Critique de la faculté de juger).
1.2.3 Le Beau comme concept " immanent "
L'esthétique hégelienne est organisée également autour de l'idée de Beau. Mais pour le philosophe de l'Esprit et de la dialectique, le Beau n'est ni un concept " transcendant " ni le produit d'une satisfaction liée aux facultés du " sujet ". Le Beau est un concept à la fois universel et concret qui a une histoire et se réalise dans le monde : il se développe en plusieurs étapes (symbolique, classique, romantique) qui sont autant de périodes qui rythment le développement de l'histoire de l'art.
Alors que dans la période " symbolique " (qui correspond à l'art égyptien et aux grandes œuvres architecturales) le Beau ne parvient pas à son expression authentique, il se réalise authentiquement, selon Hegel, dans la période " classique " (qui correspond à l'art grec et aux grandes œuvres liées à la sculpture). Enfin dans la période romantique le Beau laisse la place à l'expression du sublime (c'est l'époque de l'art chrètien et des grandes œuvres picturales).
L'auteur de L' Esthétique est sans doute celui qui de tous les philosophes qui ont parlé d'art connaissait le mieux son histoire. La périodisation qu'il propose pour comprendre l'évolution de l'Esprit dans l'art et du concept de Beau à travers les âges ne doit pas du reste être confondue avec une simple conception de l'histoire de l'art. Sa dépendance à l'égard de la métaphysique de l'Esprit et de l'idée dialectique est en effet trop grande pour que l'on confonde ce point de vue avec l'orientation objective et scientifique d'historiens de l'art comme Wölfflin, Gombrich ou Panofsky.


Baudelaire
(salon de 1846, XVII des écoles et des ouvriers)
« La beauté absolue et éternelle n’existe pas, ou plutôt elle n’est qu’une abstraction écrémée à la surface générale des beautés diverses. »
« Le beau est toujours étonnant » salon de 1849
Et bien sûr : la Beauté…


Nietzsche :
« qu’est-ce que la beauté sinon l’image où nous trouvons reflétée la joie extraordinaire qu’éprouve la nature quand une possibilité de vie, nouvelle et féconde, vient d’être découverte ? Et qu’est-ce que la laideur, sinon le dépit contre soi-même, quand on doute que l’art soit encore capable de nous séduire en faveur de la vie ? » (naissance de la philo. X, p25)
opinions et sentences mêlées p65-66 : « Si le beau est identique à ce qui réjouit- et c’est ce que chantaient jadis les muses-, l’utile et le détour, souvent nécessaire, vers le beau. »


Amélie Nothomb,
Le Bien et le Beau, Péplum, 1996
« Rien ne s’oublie aussi vite que le Bien. Pire : rien ne passe aussi inaperçu que le Bien, puisque le Bien véritable ne dit pas son nom- s’il le dit, il cesse d’être le Bien, il devient de la propagande. Le Beau, lui, peut durer toujours : il est sa propre trace. On parle de lui et de ceux qui l’ont servi. Comme quoi le Beau et le Bien sont régis par des lois opposées : le Beau est d’autant plus beau qu’on parle de lui, le Bien est d’autant moins bien qu’il en est question. »


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